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L'étude annuelle 2010 du CFIE est parue. 3 questions à Martial Cozette son Directeur

Le CFIE (Centre Français d’Information sur les Entreprises) est une organisation à but non lucratif qui cherche à promouvoir les dimensions sociales et environnementales dans la stratégie des entreprises.
L’étude annuelle 2010 de sa filiale CFIE-Conseil compare la qualité des informations sociales, sociétales et environnementales à la lecture des rapports annuels de 52 entreprises.

Votre étude 2010 sur l’information sociale et environnementale dans les rapports annuels des entreprises vient de sortir. Les entreprises ont-elles été plus « vertueuses » en 2010 ?

Martial Cozette : Je dois rappeler que notre rapport mesure la transparence des informations fournies par les entreprises, et non les pratiques en matière de RSE. Nous ne notons pas de saut qualitatif important. Les enjeux identifiés par les entreprises sont bien posés mais ces dernières travaillent surtout sur les chantiers déjà explorés. On note un renforcement de la précision de certaines informations comme les émissions de gaz à effet de serre. En revanche, sur le périmètre géographique, les entreprises ne progressent pas assez et certains thèmes majeurs comme l’emploi des seniors restent insuffisamment traités dans les rapports.
Tant qu’il n’y aura pas (ou très peu) de demande des acteurs de la société civile, les entreprises ne se sentiront pas tenues d’apporter des réponses.

Les Assemblées générales sont-elles un lieu pertinent pour mener le débat sur ces questions ?

Martial Cozette : Le CFIE a assisté cette année à 15 assemblées d’actionnaires. Le nombre de questions écrites progresse, certaines parties prenantes communiquent avec le management (exemple des franchisés chez Casino) mais il n’y a pas à proprement parler de débats contradictoires lors des assemblées. En dehors de la question des gaz à effets de serre qui reste un sujet important, les actionnaires individuels et institutionnels ont notamment interpellé cette année le management sur les questions des seniors et des rémunérations.

Contrairement aux recommandations qui ont été faites, ces dernières restent tout à fait substantielles. Nous sommes en retard par rapport à certains pays où la question de la rémunération n’est plus du seul ressort du Conseil d’administration. Par le biais de votes consultatifs, cette question relève aussi désormais de l’actionnaire.

Quels commentaires faites-vous sur la note obtenue par le Groupe Seb ?

Martial Cozette : Le groupe Seb continue sa progression mais elle pourrait être plus significative. Dans le rapport annuel, la communication semble encore trop souvent l’emporter sur l’information mais cette tendance n’est pas réservée à Seb. Des progrès ont été faits incontestablement en ce qui concerne la transparence des informations sur l’impact environnemental de l’activité de Seb.

Sur les volets « social » et « sociétal », Seb peut encore exploiter des gisements d’amélioration. Le Groupe a depuis toujours des interactions avec ses territoires, avec ses hommes. Il devrait donc pouvoir progresser en ce sens et mieux identifier par exemple les possibilités de participer au développement économique local.

Propos recueillis le 6 décembre 2010.

+ d’infos sur  : www.cfie.net