Logo du Club Fédéractive

Congrès Entreprise du futur

Le numérique transforme radicalement l'entreprise mais pas que. Au delà de toutes les nouvelles technologies, (cobotique, imprimantes 3D, intelligence artificielle...) on assiste également à une profonde transformation sociétale ainsi que l'ont expliqué les nombreux intervenants du Congrès " Entreprise du futur " qui s'est tenu à Lyon le 18 janvier en présence de près de 5 000 dirigeants.

Ainsi Laurent Fiard, Président de Visiativ et organisateur de cette manifestation a affirmé : " Le numérique, ça n'est pas que de la technologie. C'est avant tout une transformation du modèle économique et du modèle de management, et cela au service de la croissance et de la compétitivité des entreprises." 

Le rôle des entreprises vis à vis des enjeux planétaires a été également évoqué. Ainsi, chez Michelin, comme  l'a expliqué sa directrice du Développement durable, Claire Dorland Clauzel :  " nous refusons absolument l'obsolescence programmée et travaillons sur un pneu révolutionnaire et durable. Pour cela, il est primordial que " l'entreprise du futur soit ouverte sur son écosystème " a-t-elle ajouté.

Dans le processus de transformation de nos organisations, les intervenants ont insisté sur l'importance de restaurer la place des femmes et des hommes: pédagogie, neuro-leadership, combinaison du savoir et du savoir-faire, motivation et engagement des collaborateurs, besoin du collectif... L'entreprise du futur doit embarquer tout le monde et n'exclure personne.

Pour aller plus loin sur ce sujet, Emmanuelle Duez, marraine de l'événement a expliqué que "plus qu'une révolution technique ou économique, nous vivons une révolution philosophique et éthique."En effet, si l'on se fie aux études (enquête Gallup) , l'on observe un fort  désengagement des salariés et cela à un coût pour l'entreprise :  absentéisme, turn-over important, accident du travail... A l'inverse, l'engagement est rentable pour l'entreprise. Il est impérieux de redonner du sens pour réussir la nécessaire transformation de nos entreprises. Cela passe par  une transformation de leur raison d'être". Pour cela, Emmanuelle Duez propose une entreprise avec un objet social augmenté.

Pour dessiner cette entreprise du futur, la dernière table ronde intitulée : " Fin du paternalisme, vers des entreprises maternantes " a invité les congressistes à sortir des clivages (hommes/femmes, vieux/jeunes, riches/pauvres, droite/gauche ...)  et à travailler sur les complémentarités au sein des organisations.  Ainsi, l'analyse de Françoise Héritier, récemment disparue, s'est invitée: " au delà de la technologie, du digital, du numérique, on assiste juste à un rééquilibrage du masculin et du féminin ". A méditer ...

Cette approche du changement  n'est pas sans rappeler la SOSE (Société à Objet Social Etendu) de Blanche Segrestin et Armand Hatchuel ou les entreprises à mission présentées dans leur étude récente par Geneviève Ferone et Virginie Seghers. (cabinet Prophil). Signe que partout, l'on pointe l'importance du rôle que peuvent jouer les entreprises face aux grands enjeux planétaires.

Pour en savoir + :   visionner les vidéos des interventions